23.11.07

Premiers dessins. Premières notes. [8/8]


Lundi 22 octobre 2007. 22h55. De retour du cinéma. P. Hier soir La gueule ouverte et deux whisky chez VD en sortant avant de rentrer chez moi. Pas envie de rentrer après le cinéma. Pas de suite.


Ce soir Nous ne vieillirons pas ensemble. Retour chez moi de suite après le film. Envie d’achever la retranscription des notes. Ici, insérer le résumé express des jours depuis le dernier et jusqu’à la présente minute 23h05 ce lundi retour sur vendredi scène S le soir et lectures et ateliers d’écriture dans la nuit je rentre chez moi vers 7h00 8h00 je marche un peu je prends le tramway à C je ne vais pas jusqu’à la toute fin des lectures je vais jusqu’au jour qui pointe à demain à tout à l’heure samedi rejoindre P à pied dans l’après-midi bord de la rivière soleil lecture en fête île de V. Q, et l’autre F. I, qui me chante une chanson de sa grand-mère et me lit la page 91 de P de SC. D et PA que je croise ensuite oh quelqu’un qu’on connaît dit l’un des deux j’embrasse D et moi vous me reconnaissez aussi dit PA oui je vous reconnais je lui serre la main il fait une remarque une blague sur le fait que ah non je ne l’embrasse pas il fait une remarque une blague là-dessus encore le dimanche matin au moment des au revoir une fois la nuit de lecture terminée on se dit à tout à l’heure prendre le pont saint M le cours saint P, une armée de saints combien de cadavres passer devant le cinéma, place B, ne pas passer au milieu des terrasses mais derrière, sous le marché couvert, rejoindre P, P de S et comment s’appelle-t-il celui qui parle de F et qui je pensais s’appelait P. MT n’est pas là sympathique moment de parole débat à égalité ou du moins oser la parole il y a un lieu dans la parole où tu oses la donner la poser non comme vérité par ce que tu dis mais comme sincérité d’expérience la sincérité ne suffit pas l’après-midi avant ça l’atelier conte avec P et A et E le soir tous les trois soirée conte puis la dernière nuit de lecture six derniers chants O M-matériau, métamorphoses, MB et retour chez moi vers 9h00 l’étoile dans le ciel était-ce hier il y a une étoile qui brille longtemps encore après le lever du jour dimanche dormir fin matinée début après-midi laverie rue machin vélo jusqu’au hangar à bananes une expo et la foule sur l’île la manipulation de la foule ils vont là maintenant parce qu’on les attire qui ça on qui ça les. Grande tristesse non pas intime mais à cette idée double et de la manipulation et du consentement à la servitude salauds de maîtres salauds d’esclaves consentant je ne veux pas voir une larme pas entendre une plainte retour à la laverie lire quelques pages de V retour chez moi manger mini-sieste puis cinéma La gueule ouverte P la mort d’une mère son agonie le silence l’amour l’attachement des bêtes des femmes et hommes leurs sentiments la souffrance de silence agonie râle un corps mort filmer un corps mort vivant jouant le mort l’attente de sa mort c’est par le son que vient la mort par un son qui soudain n’est plus la respiration ici un râle soudain plus là silence mort le corps nu de la morte c’est encore de la chair mes larmes le mari le long du cercueil non, non, cercueil fermé fini le vivant du corps tant trompé auprès de tant d’autres ce corps aimé jamais aimé toujours aimé tous les autres corps et cet enfant le fils et l’apparition d’un frère il est là pour l’enterrement il y a un troisième enfant qu’on évoque il n’est pas même venu le garçu il reste dans son village un bourg ici c’est ici chez lui le long plan final depuis la voiture quittant ce lieu où le père seul dans la maison désormais je regarde le panneau au bord de la route je n’arrive pas à lire le nom du bourg c’est à côté de C ville de C là je suis né le garçu on le retrouve dans Nous ne vieillirons pas ensemble il est seul il boit le fils c’est YJ maintenant le fils ils ne savent pas dire qu’ils aiment ils s’aiment ils sont attachés l’un à l’autre par la vie de l’un donné à l’autre peut-on parler d’amour c’est le père qui reste seul un veuf pas une veuve retour chez moi après deux JD chez VD pas envie de rentrer de suite chez moi la première fois où je vais au restaurant seul c’est à A je crois aller sereinement seul dans un bar ce soir puis retour lundi finir de travailler Incarner fragments pour 22M(d)P pour Du nerf les envoyer les envoyer à M aussi en attendant les notes après-midi P finir de désinstaller revoir M lui demander son adresse mail retour chez moi vers 18h00 manger mini-sieste 20h30 P Nous ne vieillirons pas ensemble retour chez moi fin de la retranscription des notes O jusqu’à les envoyer à M et faire noir vers une heure et demi
fin résumé express. Aujourd’hui. 14h36. en attendant les notes. M, bonjour, en attendant les notes (la fin des notes, les dernières notes) toujours à retranscrire, ici je te joins des fragments d'une autre écriture en cours et qui m'a pris un peu de temps ces derniers jours (fatal-dead-line pour publication, pour deux revues). certaines choses (précisément je ne sais plus lesquelles) que tu m'as écrit m'on fait penser à ces fragments (peut-être simplement le mot : animal). (assez sombres ces fragments il me semble). là de suite je retourne à P pour aller chercher ce qui y est encore : les dessins et les notes au mur, en particulier. impression de calme, agréable, après cette semaine dense. calme et solide en même temps, oserais-je dire osant dire je sais : non où je vais. mais avec quoi. et toi comment vas-tu? je t'embrasse. à très bientôt, M. Ensuite aller à P. les nouveaux dessins dans la boîte aux lettres. Ne les regarder qu’une fois arrivé à P. Oui. Finir de désinstaller. Le mur noir fait d’un rideau n’est déjà plus là. quelques dessins sont au sol. D’autres sur la table. aucun n’est abîmé. Je prends quelques photos. Les seuls que j’aurai prises ici depuis le dimanche 14. Je décolle des murs les dessins, les notes. Quand je quitte P, plusieurs personnes me souhaitent ‘’bon retour’’. Je rentre. Les notes. De retour. Chez moi. Maintenant. Table au milieu de la grande pièce. Le carnet à droite de l’ordinateur sous une lampe. Les enfants ont des maîtresses. E prend le trône (la place sur le trône) de A. Je vais vous le raconter TEL QU’IL M’EST RESTé. P elle était TELLEMENT BELLE. C’est la dernière soirée. C’est avec P et les deux jeunes filles. Eros fils de A fille de O. Eros il obéit à sa mère jusqu’à être lui-même sous l’emprise de son propre pouvoir à lui. Son nom. Désir. Je resterai tant que tu ne me verras pas est le nom de Eros dans la nuit d’amour du lit de P. Je ne naîtrai pas tant que tu n’auras PAS TOUT NOMMé DU MONDE est le nom de l’enfant parlant depuis le ventre de sa mère à son père dans le conte allemand quel est son nom. Bipolaire = maniaco-dépressif. Un long et lent panoramique sur les poutres et les verrières tout là-haut, pendant la lecture du monologue de MB. Penser au travail avec ce texte à venir. 24 parties. Un monologue. Un récit. Au présent, au passé. Futur. Infinitif. Première personne. Deuxième. Que des substantifs. Que des verbes. Un je-U. Un je-T. un je-P. chaque partie écrite par (écrite à / écrite avec en pensée) un de ceux présents lors de ce tout dernier temps. Avant la fin. c’est un texte avant la fin. c’est un texte après la fin. c’est un texte sans fin sans au-delà si ce n’est celui de la rue (cf. DGG). PG, F, I, je ne sais pas son prénom, D, C, F, G, l’homme au fauteuil vert, le jeune homme du dernier soir, et : les absents que la pensée convoque. P. La jeune fille, la jeune fille, elles sont deux, oui, la femme du soir de la jeune fille, M (en fait il est là mais pas dans le cercle de lecture on l’entend ronfler il est allé se coucher) (penser pour plus tard, pourquoi plus tard, à quelque chose avec la jeune fille, D, et M) (entre l’envie, les envies et les temps de ta vie, quels écarts) le jeune homme parole difficile, mon père, ma mère F, P, O, l’homme de la rue. EST-CE QU’ON POURRA UN JOUR ETRE A LA HAUTEUR DE : 1 – l’animal en soi, 2 – l’enfant que l’on fut, etc, jusqu’à 24. chaque partie, avec un dessin. J’AIMERAIs MIEUX QU’IL FUME LA PIPE COMME MON PERE. Une vieille robe en loque. Un tailleur. Une pipe. Mon père. Ta grand-mère. Un fauteuil. Mon grand-père. Le petit banc. Sur le balcon. Face à telle vue. dans les chiottes. Sur un banc publique. Dans une église. Un banc d’église. Nous certifions, Machin et Machine, que lorsque cette photo a été prise nous étions en train de faire l’amour. Saint D. A la S. MONTRE-MOI TES SEINS. Le ventre gros (de l’homme au fauteuil vert) qui l’handicape dans ses mouvements. Pour déposer la tasse au sol quand il est assis dans le fauteuil. Le ventre gros d’une femme à l’enfant à venir il est déjà là. Comment aimer quelqu’un qui dit ne pas aimer les enfants. Quoi : les. Les enfants, je ne connais pas. Sauf par D. JE ME CACHE LE REGARD POUR QUE TU NE ME VOIS PAS. Les deux amants au bord de la rivière un matin cet été les seins de la femme torse nu assise sur l’homme en pleine ville. Une vieille de 80 ans. Une petite fille de 10 ans. Un chien. Une santé mentale. Un sentimental. Le café le matin. Qui en veut ? Faire un tour à l’intérieur du cercle avec la cafetière. Remplir les tasses qui se tendent, vides. Ça c’était le dernier jour la dernière nuit le dernier matin. Retourner le carnet. Encore des notes. Le vrai, le reproduit, l’inédit, l’original (pensant aux dessins vrais et à la reproduction qui m’arrive avant.) Produire à N(ouveau). Produire de N(ouveau). ‘’De N’’, et entendre : par haine. ‘’A N’’, et entendre : en pure perte en dépense sans soucis du retour calculé attendu intéressé. Quels liens je fais pour entendre ça. 4O pages en une heure et demi. Mille deux cents pages en 30 fois une heure et demi. 45 heures. Une lecture de U de J : deux jours sans interruption. Il a doublé le temps. L’a multiplié par deux. Présent + passé = fois 2. Marchant vers P, samedi. N vainqueur de T 2 à 0. où se trouve I, en F. (Angoisse / EL). L’histoire de la maison. Un homme au bord de la rivière. Un micro. Un groupe d’êtres humains autour de lui. Il raconte. L’histoire de la maison. Là. de l’autre côté des rails du tramway. Alors là c’est dans les années 1875 1880. et ce monsieur M. Si vous passez un jour rue de la distillerie, avant les archives. Villa Mon joyeux c’est le nom qu’il a donné à sa maison. Nommer sa maison. Des graffeurs, un mur noir, le mot : O. La gueule de U ou de H. Un vieux à la barbe blanche. Regarde ce qu’il a dessiné, dit la mère à son enfant : c’est le nom du visage de ton père désirant toutes les femme qui ne sont pas moi. dit la mère à l’enfant. Ah, je comprends mieux, dit l’enfant. C’est pour ça que je dois l’appeler pas-pas. vous ne connaissez pas vos richesses. Eh bien alors, ça, vous voyez, ce sont les mots que l’on entend, et ça, ce sont les mots de ceux qui ont réfléchi, dit une femme. Je vais vous dire : ce sont mes enfants, mes petits-enfants, mes sœurs, qui ont chargé les caisses, moi, je ne sais pas ce qu’il y a dedans, quand on me demande et que je réponds parfois je me trompe. Pourquoi répondez-vous. Mais : parce qu’on me demande. S. C. K. Une liste pour ne pas oublier. Là ça parle. Là ça cause. Là j’écris à la frontière. Jamais deux fois la même chose. Cravate. Chaussette. Chemise. Elle habille l’homme. Elle habille son homme. Elle le vêtit. Elle se le fait. Rien, en 91 ? Lorsque se posa la question des chaussures, j’étais loin. Les chaussures, pour la marche. Un chat dans la gorge. Le chant de ta grand-mère. Le fauteuil de ton grand-père. Les porcs ne font pas la révolution. LA MERE DE L’AUTRE. Une jeune femme filant devant la cathédrale, une immense fleur dans le dos comme des ailes. VOIR : CE QUE JE RESSENS. Ressentir, sentir à nouveau. Reconnaître quoi d’un sens. Cette tragédie (NOUS) parle de quoi. Il ne voulait pas partir. Il ne veut pas rentrer. Il cherche une adresse dans les flux, une adresse où trouver d’autres mots pour avec eux chercher l’origine de son premier nom. Les femmes avant le patriarcat. F. je ne savais pas que c’était ta mère. Est-ce que c’est pour ça qu’ils viennent te voir. Qu’elles viennent te voir. Des femmes. Viennent te voir. Au nom du nom de ma mère. J’essaie. De résumer. Je suis. Son fils. Il essaie de résumer son fils. Il essaie de raisonner son fils. P le vantard. A dieu du soleil. Le char de A. P est très excité sur le char de son père. Une tentative cartographique. Une tentation cartographique. Une envie que texte et dessin soient : et dans le temps du mythe, et dans le temps de la semaine des lectures, ici, à P, et hors, de P, et dans le présent de la distance entre N et E et dans les questions liées à la présence et au présent et à l’origine. I, N, E. Mais aussi pour moi, C, et C, et C, et P. Un chemin. Quel voyage. Quel retour, quel allant, quel présent, quel récit, du passé, aujourd’hui. L = S. C’est chez M. Pages 345-347, U veut l’arc magnifique. D, en toge blanche. Elle écrit dans mon carnet tandis que je dépose à l’étage sur le plat de chaque chaise la proposition un retour, elle me rejoint à l’étage pour me dire qu’elle vient d’écrire dans mon carnet, elle a corrigé, c’est un peplos, pas une toge, elle a les documents, elle a loué le costume, elle est toute en blanc, avec sa canne main droite et cahier vert main gauche. Chacun est un personnage. Un couple : les anciens, mais sans enfant, et tous ces jeunes sous le toit de la maison qui n’est pas la leur, à qui est la maison, qui l’a bâti. L’histoire de ce lieu, ancienne fabrique de costumes, il me semble, non ? Pas la peine d’inventer. Tout est là. faire une recherche. Demander. Quand cela cessera-t-il. quand cela a-t-il commencé. Pourquoi veux-tu que ça cesse ? un enfant. Pourquoi un enfant. ET LE MONDE ENTIER FRISSONNA D’HORREUR dit-elle tandis que l’homme au fauteuil vert s’endort et ronfle dans son fauteuil, ça, c’est un peu plus tôt dans la dernière nuit, c’est après la lecture des six derniers chants, c’est après M-matériau, c’est avec les métamorphoses, je vais me coucher, m’allonger un moment, je reviens pour le monologue. ON NE POURRA METTRE EN DOUDOUTE LA VéRITé. Le doudoute à sa mémère. Le dessin que je fais de l’arbre généalogique au fond là-bas derrière l’homme au fauteuil vert, et l’homme au fauteuil vert croit que c’est lui que je dessine. Mon regard : dans son axe, mais qui va chercher derrière. Il y a un dessin, et trois plans, dans le carnet. L’arbre généalogique, un ciel étoilé, un tissu suspendu au plafond par des fils. Un plan dans l’espace-scène lors d’une soirée. Deux plans du cercle de lecture la dernière nuit, un la nuit, un vers le matin pendant la lecture du monologue. Et la sensation une fois encore : moment le plus fort = moment de la fin. Quand je te touche la toute première fois que je te touche, aussi. Il y a la porte et le tapis vert avec les coquillages, le premier jour tout le monde marche dessus et les écrase, le massacre du premier jour, je l’imagine, je ne l’ai pas vécu, j’ai vu les coquillages et là je vois ils ne sont plus là, l’espace devant le bar, il y a devant le bar, il y a derrière le bar, la cuisine, deux frigos, deux fours, deux trous deux éviers deux toilettes hommes femmes une seule pancarte libre occupé. La belle voix cassée de la femme qui lit c’est la femme du soir de la belle jeune fille. Celui qui le pénètre celui qui le fait naître celui qui le fait fuir celui qui le fais suivre celui qui le fait être une table avec des livres. AU SPECTACLE DE LA CHEVELURE DE LA NYMPHE. Celui qui t’aime cherche cependant à te connaître tu ne sais pas qui tu fuis, qui tu fus, qui tu fis, l’étage et les bureaux, le cercle de lecture, l’espace scène, quand il ronfle ça le réveille, et : son visage tout surpris, l’espace de l’écrivain qui s’expose, l’espace atelier, un bateau, à sec, tombé d’où. Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quels sont tes parents et ta ville ? PAR LUI PAR L’ESPOIR POUR ELLE PAR LA CRAINTE. Fais-moi perdre cette apparence qui m’a coûté de trop plaire. Eh bien, puisque tu ne peux pas être mon épouse, tu seras au moins mon arbre. Et au plus, que serais-je ? le chien serait attaché dans la même pièce que l’enfant. Une partie ‘’et toi c’est quoi ?’’ L’adresse e-mail de M avec qui j’ai parlé encore aujourd’hui. Sympathie. Il reste des pages vierges dans le carnet. 1h24. Aller me coucher.


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