24.11.07

Ensuite. [5/12]


5. Dimanche. 14. Jeudi. 8. Ville de. N.


Et je te reconnais. Je suis ton chien. Je te reconnais. Moi. Je suis le seul à te reconnaître. Et j’en meurs. J’en meurs de te reconnaître est mon nom véritable. J’en meurs d’à nouveau sans cesse naître avec. Toi. Sans. Toi. Rien. Ne peut être sans amour. Dit l’homme dans le fauteuil vert. Quand il prend la parole, enfin, tout le monde l’écoute. Quand il prend la parole, chacun reconnaît son maître. Chacun en meurt. Tu as eu ta réponse. Tu as eu la réponse à ta question première. Maintenant, il faut rentrer chez toi. Car ne dis pas qui je suis est mon nom véritable. De quoi s’agit-il. D’un compte-rendu. D’une enquête. Sur le personnage toi du monde. O, c’est le nom du voyage. Oh, dis c’est quoi le nom du voyage que dit ton nom. Cherche. Poursuis. Des notes. Une lecture. Une voix. La présence. Des voix. Des corps. Ferme les yeux. La présence, des voix, seul décor. La voix, le seul des corps que jamais tu ne toucheras. Le récit. Je suis. Le récit. Je suis. La parole. Je suis. La loi. Qui m’a écrit. Ferme les yeux. J’entends. Ils parlent. J’entends. Ils disent. J’entends. Ils te parlent. Qu’est-ce qu’ils te disent. Toi, tu aimes qu’on parle de toi car ne dis pas qui je suis est ton nom véritable. Ce secret. Etait connu d’eux deux seuls. Qui a dit ça. Je l’ai entendu. Elle dit hop quand elle donne la parole. Elle va manger. Mange-moi. Raconte-moi. Digère-moi. L’homme. Dans le fauteuil vert. Il ne dormait pas. Il attendait. Dans son fauteuil vert. Il est le cri d’un oeil blessé. Dans la maison, construite autour du lit. Tu te souviens. Mon sexe dressé dans la nuit. Ne me regarde pas. N’allume pas. Ce feu. Si tu me vois, je meurs. Si tu me vois, mes ailes se déploient, je m’envole, et je meurs à nos plaisirs, allume tout, je veux. Te voir dans le feu. Allumons. Ce feu. Oui, les yeux. Lit d’origine à ton désir. A mon. Désir. Une d’origine. Ce lieu. Ce son. D’origine. Ce lieu dort. Y gît l’origine de mon désir. Ou bien sa fin. Partir. Avant la fin. Mange-moi. Jusqu’à la fin. Raconte-moi. Tout. Reste. Avec moi. Tout. Me reste. Sans fin. J’aimerais. Que tu acceptes. De porter ces messages. Que j’ai à faire parvenir au monde. Si tu acceptes, tu dois être disponible à tout moment de ta vie. Messager de. Mais. Mais. Je vole ! Je vole ! Brave petit. Et toi, quel message as-tu dans le creux de ta main. Veux-tu me dire. Origine du jour. Je. Veux. Au jour de ma mort. Vouloir tout revivre de ma vie. Trop tard. Il s’est choisi lui-même comme corps et vie pour revivre sa vie dans le corps d’un autre s’il avait à revivre. Mais. Tu n’auras pas à revivre. C’est bien ce que je dis. Je suis dans la montagne. Je fais la lecture à l’espace. Je me lie à l’espace. Je le relie à nous. Je te fais la lecture. Corps chaud de l’amour tu lis ton amour à lire. Ta voix résonne. Dans la vallée. Je t’appelle. Est-ce que tu es avec moi. En ce moment. Si. Tu es avec moi. Qui donc anime le soleil. Faire. Une liste. De tous ceux à qui un jour tu as parlé. Dans ta vie. Ceux. Tous ceux. Animés par ta parole. Ceux. Tous ceux. Dont la parole t’anime. Nous. Récit du retour de toi par toi. Nous. Récit du retour des autres par toi. Nous. Récit du retour de l’enfant par toi. Papa c’est quoi, là qu’est-ce que c’est là papa, c’est toi là ou c’est pas ? 00h49. 1H15. M, bonsoir. Avant de rentrer chez moi. Ci-jointes les quelques pages de notes écrites aujourd'hui, à P. C'est plus que brut, et sans travail d'écriture. Suis curieux de savoir ce que tu y liras, toi qui n'est pas là. Sensation d'être d'avantage dans ce que j'entends, dans et avec les textes, qu'avec ce qui se passe. Qu’avec ceux qui sont ici. Je n’ai jamais rencontré personne. Est-ce que c’est possible. J'entends avec et dans les textes. J’entends avec ici. Oui. Etre. Ici. Me plaît. Oui. Je m’y sens tranquille. Je m’y sens libre. Je m’y sens être. Libre pour faire comme je veux et sens. J'essaye. De t'envoyer des images. Les vois-tu. Quel est le pouvoir des mots. C’est ton dessin. Le pouvoir. Un soleil, une parole, une lumière. Une échappée. Une île, émergeant de la mer de silence est le nom véritable de la parole du lieu. ça, c’est mon chemin. D’un corps à un autre corps. D’une bouche à une oreille, la parole traverse les corps, les cœurs, les pensées, pénètre chacun de nous, chemine en chacun de nous. Plaisir pour elle. Plaisir pour nous. Plaisir, au jaillissement d’elle. Ma bouche, déverse, une salive chaude, une parole dans le creux de. Un croc. Venimeux et glaçant de ma bouche voudrait te mordre c’était d’amour que je voulais parler. D’autres mots te viendront. Nous avons tout le temps. Regarde-le, là-bas, comme il bande, attaché au poteau du bateau. Tu as vu : de sa bouche, la semence. Tu veux dire sperme. Tu veux dire foutre. De sa bouche, nulle parole. A sa bouche, je viendrais boire. Ici, je viendrais voir. Je recueillerai sa parole fertile. Les. Mots que tu ne dis pas, veux-tu que je te les dise. Regarde. A l’intérieur de lui des femmes dansent. Il bande et jouit par sa bouche comme c’est charmant. Ou bien. Faire sans image. Faire avec les mots, et sans image. Faire avec les sons. Faire son monde, voilà, c’est ça. Avec les notes que je t'envoie. Comme tu préfères. Dis-moi. Tu préfères quoi. Ils sont encore cinq en bas. Un jour, la maison sera vide. Oh, vite, que notre enfant naisse. Non, cette maison je n’en veux pas. Et de moi, veux-tu bien toujours. Je suis assis dans un bureau. J’ai quarante ans, je les entends. Un voyage au cours duquel un mystérieux artiste. Je récolte des indices. Je ne bâtis pas la ville que j’ai dit que je bâtirai. Je te fais le récit de ma vie en mon absence. Je te fais le récit de la vie d'un homme en ton absence. Je te fais le récit de la vie d'un œil. Qui ne meurt pas, lui. Regarde, il y un artiste dans la chambre, est-ce que tu crois qu’il est vivant. Tu y vas, ou j’y vais. Quel est son nom, d’où vient-il, quels sont ses parents et sa ville. Je veux le connaître. J’arrête. Pour aujourd'hui. J’arrête. 2H00. Bonne nuit. A toi. Bon jour. J’espère que tout va et continue pour toi comme tu aimes. Je t'embrasse. A très bientôt. M. 2h23.

Les trois marches. Les trois tracés. Les trois stylos. Chère P. Etre trois. Oui. Sais-tu qui sont les êtres un et deux. Ecrire. Ecrire trois lettres. Et nous voilà quatre. Chère P, chère N, Chère L, je vous parlerai aujourd’hui de l’homme au fauteuil vert. Nous voilà cinq. Encore 103, et le compte y est. Un corps sans toi. Je reprends. Je mélange tout. J’agite. Les êtres, les dates. Jeudi. Première sortie. Hier. Premier retour. Deuxième. Troisième. Aujourd’hui vendredi, 6h54, encore la nuit. Il y a 26 jours, dimanche, il y a cinq mois, même lieu, P, ville de N, c’est là que je le vois pour la première fois. L’homme au fauteuil vert. Hier. Jeudi. Vendredi, 6h58, ciel encore sombre blanchissant. C’EST VISIBLE A L’ŒIL NU. L’arrivée du jour. L’avancée du temps. Un œil : nu. Hier. Jeudi. Descendre, tourner, marcher jusqu’au tramway, voir les travaux, la disparition des maisons anciennes, un terrain nettoyé des maisons anciennes, la terre plane et vide et les panneaux avec la photo de l’immeuble futur. La disparition des maisons qui étaient là, leur absence, dans l’une d’elles j’ai failli vivre. Il a vraiment failli vivre, savez-vous. Un peu plus, et il existait. Je parle de U. Bonne blague. Qu’est-ce qui a manqué pour qu’il existe. Il a manqué : qu’il sorte du récit. Il a manqué ça, le petit U. Est-ce qu’il a essayé. Le tramway, et les trois adolescents. Deux garçons, une fille. C’est elle, la reine. Le plus jeune des deux garçons s’oppose à elle, il la cherche, sa reine, la reine c’est elle. La reine future, c’est elle. Le tramway. Le bus. Les journaux gratuits. Qui paye quand tout est gratuit. Qui révèle l’origine des phrases. Aucun mot ne m’appartient. Le divan. Psychanalyse. Le retour. A pied. L’achat du journal écrit ce jour par des philosophes. Si ceux-là s’appellent philosophes. Etre digne de son nom. Combien d’usurpateurs. 108 prétendants. L’importance réelle de certains : inversement proportionnée à leur visibilité médiatique. Bonne blague. Marcher. Voir la maison survivante avec tout ce qui a été rasé autour, une seule maison a été épargnée, derrière elle : la masse énorme et noire du palais de la justice et elle, toute seule devant, pas pour longtemps. Marcher. Penser à entrer dans un bar. Penser à m’arrêter dans un bar. Pour lire le chant du jour. Mais retour chez toi. Ne plus te souvenir exactement du chemin parcouru. Le supposer. Mélanger les retours. Convoquer la pensée des trajets. Décrire les trajets par la seule pensée du trajet, par la seule possibilité du trajet, d’un trajet, par le seul souvenir de l’existence des lieux, sans sortir de chez toi. H, il n’a jamais quitté sa maison. D’où l’invention de U. Premier retour. Deuxième sortie. 7h20. Vendredi. Filmer le lever du jour. L’écrire. Le faire. Un jour. L’évoquer. Là. Hier. Deuxième sortie. Escalier, trottoir, traversée, rue, escaliers, marche vers la terre plane et vide et les panneaux avec la photo de l’immeuble futur. Il y a des pelleteuses, elles creusent, le paysage a déjà changé, un trou se creuse, je croise D, elle habite juste là, elle me montre la fenêtre de chez elle, nous marchons jusqu’au tramway, ensemble, je suis en train de travailler, dis-je, quand je travaille ça ne se voit pas, je ne suis pas, en train de travailler, quand est-ce que je travaille, quand tu ne me vois pas, c’est le seul temps du travail vrai, le temps du retrait, être, à l’écart, dedans, vivre de ton travail, attention, à ne pas prendre froid. Poster une lettre recommandée. Avoir écrit cette lettre. Une mise en demeure de paiement. Tu vas payer. Tu dois payer. C’est quoi. Le premier conflit de ta vie. Moi, je voulais pas y aller, j’ai joué le fou mais j’avais un enfant, ils me l’ont mis sous les pieds, un pas de plus et je le tuais, ce fut cela mon premier conflit : ce pas de plus, et non cette guerre de dix ans qu’au lieu de ce pas je fis. Le lieu. De ce pas. Tu m’entends ? Je t’aime. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Ça m’est venu comme ça. Pardon. Je marche en direction de la bibliothèque. Lecture. De la suite. Du point de vue. Du lièvre mort. Je n’arrive pas à me concentrer. Quelque chose a basculé. D’une force et d’une confiance j’ai basculé dans une paralysie. Deuxième retour. Depuis le tramway, je guette à l’extérieur la présence de J qui je le sais est train de marcher sur le trottoir, avec son enveloppe blanche dans la main gauche ou droite, et dedans l’enveloppe il y a la lettre pour L qu’il propose en fin de marche à un homme. Je le vois. Est-ce qu’il souffre. A nouveau je me le demande, en le voyant, voyant son visage, une grimace, comme une grimace, il a un blouson bleu, le tramway file, je l’ai vu, J. Retour. Chez moi. Troisième sortie du jour. Avec la nuit. Tombée. 7h40, jour levé maintenant. Traits blancs roses dans ciel bleu pâle au dessus de l’église, masse sombre. Hier. Avec le vélo dans la nuit. Pas de lumière. Attention, police, peur, gendarme. Gauche, gauche, traverser, rivière sur pont, gauche, virage droite, montée gauche, tout droit, jusqu’à la grille, gauche, là entrer. Attacher le vélo, dans le dos de D. Est-ce qu’elle m’a vu. M’asseoir à la place L 42. Voir G et T, là-bas. Ne pas faire signe. Les regarder. Est-ce qu’ils m’ont vu. Dernier retour du jour. Tu vois, j’ai fait des choses.

J’ai la tête plongée dans l’eau. J’ai la nuque cassée pour pouvoir parler face tournée vers le ciel. Je dessine dans l’eau une île. Je suis une île. Je suis un il. Oui. Je suis un nid de mots depuis lequel je t’envoie des nouvelles de mon île en ce voyage que pour toi j’invente, mon fils. Je le fais, crois-le, je n’invente rien. Quoi que tous ces 108 jaloux prétendent que je ne dis pas vrai. Je ne te dis pas que je dis vrai. Je te dis que je n’invente rien. Tu me comprends, n’est-ce pas. Je suis la face émergente de 7h53, 7h54, je prends une photo, tu verras, je te la montrerai. Le soleil chauffe l’intérieur de ma bouche. Quand il brûle, je commence alors la parole et selon que je continue de regarder le ciel ou que je déplace l’axe de mes yeux, la lumière éclaire différents points du monde. Selon, ce que je vois. Ce long et lent filet de voix qu’est le mien répondant à la question inscrite par toi sur mon visage. Si tu me regardes. Si tu m’écoutes. Tandis que tu m’entends parler oui tu entends la question que tu me poses. Suis-je une. Ou un. Nous sommes. Entre.

Chère M, je me souviens du temps où mon visage était vierge. Mensonge. Je l’imagine.

Chère N, je ne peux ici parler sans impudeur de cela à quoi je pense et je ne saurai dès lors qu’interroger l’impudeur à dire. Cher fils, tu comprends donc pourquoi ils disent que je mente. Chère L, je pense à tes mercis, je pense à N, une autre N, qui m’avait dit que je ne me protégeais pas assez, alors que je savais, et avec quelle violence, à quel point je dissimulais tout de moi. Tout, non pas, non, pas tout. Cher fils, je ne tenterai pas de te dire tout du monde, car je souhaite ta venue. 8h09. Une photo. 8h16. Une autre. 8h21. Fin de la pellicule avec vues du ciel. Je déplace la table vers le radiateur. Je reprends. L’homme au fauteuil vert me dit qu’il veut parler, qu’il est seul et qu’il a mal, il me dit je veux un corps face à mon corps pour lui parler. Il me dit j’ai cent ans sans parole. A cent ans je suis toujours un enfant, oui, ça s’entend et sans toi mon fils à qui dire je suis, me dit l’homme au fauteuil vert. Je parle, à l’homme au fauteuil, alors, de ces personnages à qui l’on donne l’immortalité, mais à qui l’on oublie de donner la jeunesse immortelle avec, et qui, en effet ne meurent jamais, mais connaissent la décrépitude sans fin. Vous, je dis, c’est tout l’inverse. Irai-je aussi loin jamais que vous. Je ne le veux pas, je crois.

Résumer. Nommer l’île. Où la femme de plaisir te retient. Nommer les deux îles. Celle de la beauté. Celle de la racine. Celle de l’immortalité refusée. Celle de l’ancrage à la suite. Celle de l’autre donné à la vie. Dire les premiers mots, comment ils furent lus face au terrain dévasté et dans le souvenir des maisons qui jadis se dressaient là, et, face à l’image de l’immense et unique et neuve bâtisse annoncée. Revenir à la première table. Là, le soleil m’aveugle. 8h42. Ecrire. A l’ombre. Ecrire. Face au soleil. Impossible d’écrire en regardant le soleil. Ecrire, aveugle. D’avoir vu le soleil. Ecrire. A l’ombre. C’est à l’ombre que je m’adresse. C’est à l’ombre du soleil que je m’adresse. Aveugle. Au soleil. Sans escorte. Au café de G. Le désir invente le désir. Et la mariée. Mise à nue. Corps de femme, au sexe imberbe, jambes écartées, visage caché, corps allongé, offert, derrière la ruine d’un mur, sur des brindilles de petit bois, derrière : la belle nature d’origine, vaporeuse et floue, une source coule, tout là-bas. Une source combien plus proche te coule jusque dans le regard. Je t’écris. Pleurant sur le promontoire où tu passais tes jours. Pendant neuf ans. Et. A la dixième année. Ceci n’est pas un arrêt au port. La merveilleuse eut un frisson. Dans un champ par eux trois fois labouré. L’endurant eut un frisson. Et moi je l’accueillis, je le nourris, je lui promis de le rendre immortel, et qu’il ne vieillirait jamais. Comment le renverrais-je. Comment le reverrai-je. Mon. Chez moi. Ici. C’est chez moi. Là-bas. J’ai vécu là-bas. Dans une maison. Elle fut la mienne. Aujourd’hui, d’autres y vivent. Une seule solution. Les faire payer. Une seule solution. Les en chasser. Les soumettre à l’injonction, moi, sans pouvoir, à leurs yeux. J’irai, à la guerre. Je reviendrai. Ma renommée me précèdera. Et de retour, je prendrai le pouvoir, le reprendrai, pour toi, pour te le donner, sauras-tu le prendre. Je saurai le prendre si je le veux de toi. Et, il pleurait en regardant la mer sans moisson. Autre chose que mon retour. Le serment, majeur. L’antre, profond. La végétation luxuriante protégeant embaumant l’entrée de l’antre. Si tu pouvais imaginer, tu serais immortel. Malgré ton désir de revoir. Ils atteignirent. L’antre profond. Ils regagnèrent. Le fond de la grotte profonde. Poutres. Chevilles. Carène. Charpentes. Bordage. Poutrelles. Voliges. Antenne. Mât. Bastingage. Drisses. Ralingues. Ecoute. Afin de pouvoir gouverner. C’était le quatrième jour, et tout était fini. C’était le cinquième. Un vent inoffensif et doux. Pendant dix-sept jours. Le dix-huitième. Les vêtements données par C l’assourdissaient. L’assourdissante C. L’assourdissant assaut. L’assourdissant assaut des prétendants s’apprêtant au repas. Quitte tes vêtements et abandonne cette barque. Prends ce voile divin. Puis, au rivage, détache-le en hâte, jette-le, et cependant détourne-toi. Je crains un nouveau piège. Je ne t’écouterai pas. La mer se déchaîne. Je t’écouterai. Je t’écoute. Je fais ce que tu m’as dit. De faire. Et le temps. S’étire. Sans cesse. Afin de ralentir le retour. Afin de profiter du plaisir de. Afin de repousser le moment où. Tout. Sera. A refaire. En attendant, le haut ressac grondait contre la terre ferme. Il s’agrippe, il grogne, il prie le fleuve, il prend la mer. Il prit la mer, oui, et la pria, même, et apprit on ignore quoi. C’est cela que l’on voudrait savoir. Ce qu’en mer il apprit des yeux d’une ou d’un autre. Je. Te. Prends. Je. Te. Prie. Je. Te. Pends. Par les pieds. Tranquille refuge de l’estuaire. Sa fatigue, était effrayante. Quand il eut repris ses sens, il détacha le voile et le lança dans le courant du fleuve vers la mer. Je te prends. Je te prie. Je te pends. Par les pieds. Qui suis-je. Que va-t-il encore m’advenir. Ces deux arbres. Etaient étroitement enlacés. Il pénétra. Puis de ses propres mains, il fit un lit. Car patient et plein de joie est le nom véritable de. Lumière du jour. Préservant la graine du feu pour qu’elle dure. Ma lourde fatigue.

Un divan. Un fauteuil. Une bibliothèque. Un coin. Une science. Une paralysie. Une impossibilité. Un conflit. Un passage. Un prix à payer. Une réduction. Un statut social. Une preuve. Une carte. Trois enveloppes. Une enveloppe. Une adresse majeure. Des adresses, non-mineures. Un bar. Un homme qui commande un pastis. Un matin. Une après-midi. Un soir. Un théâtre. Des visages connus. Un retour.

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